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Mars : Une activité physique adaptée, que cosa ?

Aujourd’hui, on parle beaucoup de la nécessité de faire du sport. Seulement, depuis les années 70, la notion « d’activité physique adaptée » a aussi vu le jour. Mais qu’est-ce que c’est ? Quelle différence avec le sport ? Et pour qui ? Côme Dufour, coach en activité physique adaptée, va nous éclairer sur le sujet en traitant nos questions. 

Pourquoi parler « d’activité physique » et non pas de sport ?

Le sport c’est la compétition, la performance, dans un club affilié à une fédération pour une pratique réglementée. Par exemple, la fédération Française de Football c’est pour pratiquer le football, dans le respect des règles du football.

L’activité physique c’est l’ensemble des mouvements du corps entrainant une dépense énergétique : jardinage, ménage, marche, renforcement, course en forêt,…

Qu’est-ce qu’une activité physique adaptée ?

L’activité physique adaptée (APA) est un moyen qui permet la mise en mouvement des personnes qui, en raison de leur état physique, mental et ou social, ne peuvent pratiquer une activité physique (AP) dans des conditions habituelles.

Des signes/« symptômes » qui peuvent en traduire le besoin ?

Quand un affaiblissement général du corps et/ou un état physique demande une certaine attention, que cela soit causé par :

  • une maladie/affection de longue durée (par exemple : cancer, diabète, dépression)
  • un traitement médical (souvent lié au point précédent)

Ou, sans parler de « maladie », on peut s’orienter vers de l’APA pendant une grossesse, pendant une convalescence (par exemple : je suis plâtré suite à une fracture) et bien évidemment quand on avance en âge. En effet, les seniors n’ont plus la même mobilité car ils peuvent cumuler plusieurs pathologies naturelles liées au vieillissement du corps (arthrose, ostéoporose,…).

Finalement, si la pratique d’une quelconque AP devient difficile, pénible au regard de vos articulations, de votre souffle, de votre mobilité, de votre équilibre, il serait peut-être judicieux d’essayer une pratique adaptée, car le plaisir est moindre quand la pratique est pénible.

Globalement, à qui s’adresse l’activité physique adaptée ?

Au regard des points précédents, l’APA s’adresse à tout le monde. Cependant, les personnes en situation de handicap, les personnes à mobilité réduite (peu importe la raison), les personnes en ALD (affection de longue durée) sont des profils nécessitant une attention spécifique pour la pratique d’une activité physique.

Comment savoir que le programme établi est adapté ?

Stricto sensu, le programme est adapté quand il est donné par un professeur diplômé en APA.

Au niveau d’une séance, elle est adaptée quand les ateliers sont modulables aux différents niveaux des pratiquants (les groupes sont souvent hétérogènes) avec des exercices promulgués adaptables et adaptés aux différents profils des participants.

À quelle fréquence, quelle intensité et pour quelle durée ?

L’AP se pratique selon ses capacités et disponibilités. Cela doit pouvoir rentrer dans une routine, qui reste unique à chacun dans la mesure où l’on occupe tous notre temps différemment.

Toutefois, on visera idéalement 3 séances par semaine : un jour sur deux pour laisser du temps au corps de se reposer.

Au niveau de l’intensité, qu’elle soit forte ou faible, le plus important c’est de bouger. Le corps humain est programmé pour tous types d’efforts, alors on n’hésite pas du moment qu’on a le feu vert du médecin !

Enfin, en terme de durée, des séances d’une heure voire une heure et demi peuvent paraître longues car au bout d’un moment, on fatigue, on s’ennuie, on manque de lucidité et la pratique peut donc devenir dangereuse. Encore une fois tout le monde est différent : si on a toujours été sportif, pas la peine de se brider.

Existe-t-il des exercices qui conviennent pour tout âge ? À l’inverse des exercices spécifiques à  une certaine tranche d’âge ?

L’âge n’a pas vraiment d’importance, c’est la condition physique qui compte car tous les exercices et mouvements sont possibles si la condition physique de la personne le permet. Cependant une personne âgée/sénior présente des faiblesses et une conditions physique générale souvent limitante pour certains mouvements. Les sauts, les chocs violents, les étirements exagérés et prolongés, les exercices au sol pour la majorité du public et une intensité trop élevée (on s’essouffle davantage et plus vite en tant que sénior) seront à éviter pour respecter les articulations notamment.

Y’a t-il un âge limite à la pratique ?

Il n’y a pas d’âge limite à la pratique, on adapte au public, peu importe le profil. Malgré tout, la limite se situe au niveau du manque d’homogénéité du groupe : pour certains c’est facile alors que pour d’autres c’est difficile.

Équilibrer les groupes par niveaux permet une pratique plus adaptée, plus intéressante et plus sécuritaire.

À quoi sert la pratique d’une activité physique adaptée ? 

L’activité physique et donc l’APA permet de ralentir le vieillissement ou du moins le vivre plus agréablement en gardant une pleine possession de ses moyens.

Par ailleurs, elle permet de prévenir les pathologies liées à l’âge et ou au mode de vie/sédentarité (arthrose, ostéoporose, sarcopénie, alzheimer, diabète, cancer,…) en répondant aux besoins naturels du corps. Un humain doit bouger et, être en activité, fait baigner le corps entier dans une chimie saine et bénéfique, autant pour la santé physique que mentale. 

De plus, le groupe, la convivialité, les échanges, sont très bons pour la santé sociale.

Ainsi, la pratique d’une APA est le chemin vers la bonne santé (selon la définition de l’OMS) puisqu’elle respecte les 3 piliers indissociables (mental, social et physique).

Quelques exercices ou choses à faire pour « prévenir » ?

Si l’on devait retenir qu’une seule pratique, ce serait la marche. « La marche est le meilleur remède pour l’homme », disait déjà Hippocrate, il y a 2500 ans…

Quand on marche, on active ses muscles et son squelette avec parcimonie.

Quand on marche, on active son cœur, son souffle et sa circulation sanguine.

Quand on marche, on travaille l’équilibre : en effet la marche est une succession de déséquilibres volontaires où l’on vient se rééquilibrer.

Quand on marche, on a du temps pour réfléchir et profiter -le plus souvent- de l’air extérieur et des rayons du soleil.

Quand on marche, on peut le faire à plusieurs, ou pour rejoindre quelqu’un : on maintient un certain lien social.

Alors, n’attendez plus, marchez !

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